Hiragana et Katakana: quelques conseils d’apprentissage.

Lorsque l’on se lance pour la toute première fois dans l’apprentissage du japonais, longue et passionnante aventure intellectuelle, la chose la plus importante et de savoir par ou commencer.
Comme le disait si bien un brillant philosophe chinois dans des temps forts reculés, « même le plus long des chemins commence par un simple pas », maxime qui prend tout son sens dans le cas de cette langue paraissant au premier bord si inaccessible au monde occidentale.

Beaucoup de jeunes apprenants désirant acquérir les premières bases en autodidacte font souvent l’erreur de vouloir se jeter tête baissée dans des règles de grammaire, des phrases toutes faites ou encore des listes de vocabulaire. Si cette méthode peut s’avérer intéressante à très court terme essentiellement pour du tourisme, elle peut aussi être néfaste pour un étudiant possédant un projet d’étude sérieux sur le long terme.

L’apprentissage préalable des deux syllabaires de base du japonais que sont les « hiragana » et les « katakana » se pose ainsi comme un passage obligé, une évidence pour tous ceux qui seront amenés à vouloir obtenir les clés de la compréhension de la langue.
Contrairement aux autres langues étrangères occidentales, la lecture phonétique de l’écrit n’est pas un acquis que l’on possède dés le départ. L’utilisation de caractères complément différent de l’alphabet remet en cause toutes les premières pédagogies d’approche qui peuvent en général être utilisées lorsque l’on souhaite apprendre l’anglais, l’espagnole ou l’italien.
Le fait de pouvoir apprendre dés le départ des caractères spécifiques du syllabaire japonais aura l’avantage de vous ouvrir beaucoup plus tôt des portes plus vastes, facilitant évidemment la mémorisation et surtout la compréhension du vocabulaire et même de certaines règles de grammaire.

C’est pourquoi nous conseillons en général à nos étudiants qu’ils soient en séjour de court terme, en visa vacances travail ou même sue le plus long terme en visa étudiant, de se familiariser dés que possible avec les kana.

La perspective de devoir se frotter à un tout nouveau système d’écriture et de phonétique peut paraitre au premier abord assez effrayant. Après tout il s’agit de rentrer dans quelque chose de tout à fait inédit, de remettre en cause certains acquis qui ont parfois la vie dure dans notre façon d’envisager une construction linguistique. Vous vous rendrez cependant vite compte qu’avec une bonne organisation, cet obstacle peut finalement se révéler plus simple qu’il n’y parait à franchir. L’apprentissage peut même être salvateur tant il est réjouissant de s’apercevoir que l’on peut enfin écrire dans une nouvelle langue. Lire des inscriptions sur un panneau, dans un manga, ou dans des manuels de japonais, autant de récompenses au quotidien qui vous feront sans cesse progresser d’avantage.

Les quelques petits conseils d’organisation et d’apprentissage qui vont suivre ne représente qu’une méthode parmi tant d’autres pour mémoriser efficacement les kana. Il est bien évident que selon la sensibilité, les aptitudes et les capacités de chacun, d’autres méthodes pourraient être plus adaptées.

1) L’achat d’un manuel de japonais est loin d’être indispensable. Munissez vous plutôt d’un simple tableau de kana (renseignant également sur l’ordre des traits de l’écriture) que vous pourrez trouver facilement sur des sites internet sérieux dans le domaine du japonais, d’un bon cahier de brouillon à petits carreaux et d’un crayon bien taillé.

2) Même si ce point précis est sujet à beaucoup de débat selon les pédagogues, préférez plutôt l’apprentissage des hiragana avant les katakana. Les hiragana sont en effet beaucoup plus faciles à retenir et permettent de vous familiariser avec une bonne technique de mémorisation sans vous emmêler les pinceaux.

3) Les kana sont classés par syllabes. Vous retrouverez ainsi les N, Wa, Ra, Ya, Ma, Ha, Na, Ta, Sa, Ka, A, le tout décliné en 5 voyelles de base « a, i, u, e, o ». Le premier conseil est donc de les apprendre par ligne correspondant à la série des wa, ra, ya, ma ect…..


4) Sachez aérer votre apprentissage et ne pratiquez surtout pas le bourrage de crâne, la digestion n’en sera que plus difficile. Contentez-vous d’apprendre 5 hiragana par jour ou tous les deux jours selon votre rythme et emploi du temps. Il vaut s’appliquer à apprendre un hiragana parfaitement que de connaitre un ensemble brouillon. Consacrez un jour en fin de semaine à la révision de l’ensemble déjà acquis.

5) L’apprentissage de la lecture se fait en même temps que l’écriture. C’est en les écrivant que vous parviendrez à les retenir parfaitement. Pour cela, la méthode la plus simple est de vous servir de votre cahier à petits carreaux pour écrire votre série de kana à l’intérieure de 4 petits carreaux (le point centrale de jonction de ces 4 carreaux représente ainsi le centre du dessin). Cette technique utilisé dés l’école primaire au Japon permet de prendre de bonnes habitudes d’écriture en équilibrant les traits.

6) Peut être la chose la plus importante, un conseil qui vous servira tout au long de vos études du japonais. La clé de la réussite est indéniablement conditionnée par un apprentissage « régulier », que ce soit pour les kana ou même plus tard pour les kanjis. Prenait ainsi 20/30 minutes par jour, en début ou fin de journée, pour revoir vos kana et les réécrire. Rien de ne vous empêche de le faire en musique pour lier l’utile à l’agréable. Trouver 20 minutes dans une journée est toujours possible, et vos progrès seront étonnants. Mieux vos un apprentissage régulier que congestionné sur une ou deux heures le week end.

7) Aménager votre environnement en conséquence. Un tableau de kana dans votre chambre ou sur votre frigo vous permettra de conditionner votre lieu de vie et d’activité.

8) Avant de vous coucher, relire le tableau des kana en cachant la prononciation peut s’avérer très utile. Le cerveau digère beaucoup mieux les informations au repos.

9) N’hésitez surtout pas à utiliser vos premiers acquis dans vos loisirs et la relation que vous entretenez avec le Japon. Vous aimez les mangas ? Lisez donc les transcriptions en hiragana, même si vous n’en comprenez pas le sens, vous améliorerez votre vitesse de lecture. Pareil pour les magazines, les livres, la télévision japonaise (les sous-titres sont souvent présents), autant de manière de mêler l’utile à l’agréable.

10) Une fois les kana bien maitrisés, refusez de tomber dans le piège de la facilité et obligez-vous à désormais raisonner, penser et écrire entièrement en kana et non plus en lettres romaines.

11) Enfin pour le possesseurs de smartphone, une excellente application consacré à la mémorisation de la lecture des kana « nihongo no kana » connait son petit succès chez les jeunes étudiants. Une excellente manière de réviser dans les transports en commun.

Une fois toutes ces bonnes habitudes d’apprentissage bien intégrés, vous pourrez appliquer avec succès la même méthode pour les katakana et même pour les kanji (avec quelque nuances cependant).

Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter bon courage dans vos premiers pas dans le japonais.

GANBATTE !

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