Amateur de musique metal, vous allez être servi.
C’est le week end dernier (le 19 et 20 octobre) que s’est tenu la 8ème édition du festival Loud Park, le plus grand événement consacré au Heavy metal de toute l’asie.
Si la France et plus largement l’Europe sont chaque été très largement comblés avec les différentes réunions que sont le Hellfest et autre Wacken, le Japon n’est pas en reste depuis 2006 en lançant sa propre manifestation.
Il faut dire que le Japon est l’un des derniers grands pays consommateur de metal. Une grande partie des ventes d’albums étant réalisée dans l’archipel, ou les amateurs du genre souvent exigeant désirent toujours posséder l’objet « original » à savoir l’album. Le piratage de la musique est encore très marginal au Japon, et les groupes de musique le leurs rendent bien en offrant généralement des éditions spéciales de leurs albums accompagnés de nombreux bonus et goodies stimulant toujours plus le légendaire côté « collectionite » des japonais.
Le Loud Park est donc chaque année une aubaine pour tous les fans du genre pouvant se réunir et savourer deux jours non stop de groupes de Heavy Metal venus des quatre coins du globe.
Cette année l’affiche était encore chargée, et parlera certainement aux plus passionnés d’entre vous.
Line Up 2013
Beaucoup de groupes occidentaux donc, pour deux groupes japonais (Corssfaith et Baby Metal). Mention spécial à cet ovni qu’est Baby Metal, ou des gamines de 16 ans chantent une pop doucereuse sur des riffs endiablés. Certainement plus sympa à regarder qu’à écouter.
Pour avoir eu la chance d’assister à la journée du dimanche, je peux vous dire qu’assister à une journée entière de concert entouré de prêt de 13 000 fans venus de tout le pays fut une expérience particulièrement savoureuse.
Première constatation, le public. Extrêmement éclectique et discipliné, allant du jeune lycéen/lycéene de 15/16 ans, au vieux grand père fan de vieux hard rock en passant par la ménagère qui ne ménage d’ailleurs pas son amour de groupie pour les groupes de heavy metal survitaminés venus tout droit de Scandinavie, le casting avait de quoi étonné. On est également loin de l’ambiance volontairement « crade » et « peu rassurante » des festivals metal en Europe. Le public sait faire la fête sans écart tout en appréciant la musique.
Comme à son habitude, le concert s’est cette année encore déroulé dans l’enceinte du gigantesque « Saitama Super Arena », le bercy de Tokyo. Une salle impressionnante ou l’organisation, réglé comme du papier à musique soir disant passant (excusez le jeu de mots), avait mis le paquet. Deux scènes ou s’alternait les groupes en permanence. Effet de lumière et de son plus que satisfaisant. Une organisation à la japonaise comme on les aimes.
Les groupes, conscient de jouer leur va-tout d’une grande partie de leur survie commercial (l’industrie du disque va très mal, c’est un secret pour personne), bichonnaient particulièrement le public japonais, y mettant une bonne volonté réellement agréable. Le public japonais réactif et respectueux faisait également plaisir à voir.
Bref, le festival aurait pu être parfait sans la surprenante annonce, 2 jours avant le début des festivités, de l’annulation pur et simple de LA tête d’affiche du week end, King Diamond. Les plus âgés d’entre vous se souviennent certainement de ce qui fut l’un des plus grand ambassadeur du Heavy Metal dans les années 80/90. Les japonais vouant un véritable culte au groupe fondaient énormément d’espoir en la venu du « King » du metal pour la première fois au Japon en 30 ans de carrière.
L’annulation du concert pour raison technique (les instruments convoyés par bateau étant restés bloqués en Chine) fut clairement le coup de tonnerre du week end. Même si l’annonce fut prise avec philosophie par l’auditoire, la déception était néanmoins visible sur le visage des nombreux fans habillés du T-shirt de leur groupe fétiche.
Au delà de cet impaire (de taille), le festival fut une véritable réussite. La bonne humeur générale l’événement fait vite oublié des 14 500 yens par journée à dépenser pour obtenir le fameux sésame, un billet pour le Loud Park (et oui, les concerts sont extrêmement cher au Japon).
Pour ma part c’est décidé, j’y retournerai l’année prochaine. Peut être arriverais-je même à imposer une sortie avec l’école à titre pédagogique, mais ca c’est une autre histoire.
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