Dossier « Manger pas cher au Japon » / Part 2: Tori Kizoku

 

Suite à de nombreuses demandes, on repart cette semaine sur la seconde partie de notre dossier consacré aux bons plans sur « comment manger à moindre prix au Japon ».

Pour cette seconde partie, on oubliera les fast food japonais pour se concentrer sur une catégorie bien précise, l’Izakaya discount.
Tout d’abord qu’est ce qu’un Izakaya. Malgré le fait que cette dénomination soit archi connu de tous les ceux qui résident ou on résidé un temps soit peu au Japon, le concept nous est complètement étranger en France.
Pour être le plus simple, concis et précis possible, disons qu’il s’agirait d’un sorte de bistrot populaire ou il serait possible de goûter à toute une diversité de plat japonais dans le plus pur style des « tapas » à l’espagnole, le tout arrosé de bière, sake ou cocktail plus féminin ou accessible aux non buveurs.

Pour être tout à fait honnête, l’univers de l’izakaya fait partie intégrante de la vie sociale au Japon. On s’y retrouve ainsi entre amis le week end, et il n’est pas rare de s’y rendre également en semaine avec ses collègues de bureau ou son supérieur hiérarchique pour décharger le stress d’une journée de travail bien remplie.
Ici, point de menu tout constituer avec tarif fixe comme dans nos restaurants en France. On choisit ainsi les plats ensemble, commandons les boissons ensemble, mangeons dans les même plats et partageons bien entendu la note à part égal à la fin du repas (et oui, il n’est ainsi pas rare pour les petits buveurs de devoir régler la boisson d’un de ses camarades plus éméchés).

Même si le concept à de quoi rebuter les plus traditionalistes et chauvin d’entre nous, l’Izakaya devient très vite et immanquablement le lieu de rendez-vous de référence au Japon. Vous ne compterez ainsi plus les heures passées chaque week end à déguster des Yakitori (brochettes japonaises) en sirotant des pintes de bière ou du sake japonais.

Face à l’énorme marché que représente l’Izakaya dans le domaine de la restauration, il n’est ainsi pas étonnant de voir débarquer différents concepts « discount » du débit de boisson populaire japonais. Il faut avouer que les Izakaya ne sont pas donnés au Japon, et que les notes peuvent très vite se révéler très salé à la fin de la soirée.

Et c’est là que la chaine d’Izakaya Tori Kizoku (鳥貴族) intervient . Le concept est aussi simple qu’audacieux puisque toute la carte propose des plats et des boissons à seulement 280 yens (soit 2€). Argument de vente imbattable, la chaine affiche fièrement en gros chiffre les 280 yens, chiffres magiques censés attirer des centaines de salaryman chaque jour.
J’ai eu la chance de pouvoir expérimenté plusieurs fois cette chaine de restaurant au cours de ces derniers mois pour pouvoir enfin de forger un avis définitif.

Le lieu (il s’agit de la même configuration pour chaque restaurant) est ainsi assez sympa et retranscrit plutôt fidèlement l’ambiance populaire des Izakaya japonais. Le service est également assez bon, et se fait la plupart du temps via une petite sonnerie, ou une charmante serveuse en uniforme viendra prendre votre commande (je ne garantis cependant pas le charme de la serveuse dans tous les Tori Kizoku de Tokyo). Les commandes arrivent quasi-instantanément, et les erreurs dans le service restent assez rares.
Passons cependant au point qui parait le plus important, la qualité de la nourriture. Tout d’abord le choix n’est pas énorme. Certes le choix de Yakitori reste assez satisfaisant, mais on aurait certainement aimé d’autres petits plats plus ambitieux que des salades convenus et autres fritures archi connu. La qualité des plats quant à elle vogue du moyen au ……. moyen. Et oui, ne vous attendez pas à des merveilles pour ce prix là. Rien n’est véritablement mauvais, mais aucun plat ne vous fera à contrario immédiatement croire en dieu. Même constat pour la bière qui si elle est proposé à 280 yens dans deux formats en petite pinte et grosse pinte (ce qui est assez rare pour être souligné au Japon), celle-ci se révèle être le plus souvent insipide.

Mais ne boudons pas notre plaisir, la bonne nouvelle reste le bouquet final. Celui de constater qu’une fois avoir bu sa soif et avoir réellement manger à sa faim (les expatriés français comprendront), la note vous reviendra souvent à une simple soirée cinéma sans pop corn (jusqu’à facilement 4 fois moins cher qu’un Izakaya traditionnel) . On peut ainsi être sincèrement reconnaissant à Tori Kizoku d’avoir rendu le concept de l’izakaya japonais enfin accessible à tous et à surtout toutes les bourses.

Pour ceux qui seront intéressé par l’expérience, pas besoin de chercher bien loin. Le concept est devenu tellement populaire qu’il en existe désormais un ou plusieurs autour de quasi toutes les gares de Tokyo.

Les +:

- Une ambiance retranscrite quasi à l’identique
- Tout à 280 yens (soit 2€) !
- La proximité du restaurant autour des gares
- Un service rapide et agréable

Les – :

- la bière insipide (même si elle n’est qu’à 280 yens)
- le peu de choix dans le menu (hors yakitoris)
- une qualité gustative tout juste moyenne

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